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Maguy Marin

Dernière mise à jour : 9 déc. 2020

Entre théâtre et danse





Photographie Christiane Robin "May Be" 1994


Maguy Marin bonjour.

Comment êtes-vous venue à la danse ?


La danse est venue très jeune, un peu par hasard. J’avais une cousine qui faisait de la danse et mes parents m’ont mis au conservatoire de Toulouse. Ca a été très fort, j’avais huit ans, j’étais très petite, c’était de la danse classique, ça m’a plu très vite. J’étais passionnée par la rigueur, la précision, j’ai continué jusqu’à seize ans, jusqu’à ce que je sorte du conservatoire. Entre temps j’ai décidé d’en faire mon métier, je suis partie à Paris, j’ai continué à perfectionner ma technique de danse classique.

Après j’ai été engagée dans une compagnie à la fois classique et néoclassique, comme on disait à l’époque, dans les années soixante huit, soixante neuf. Là j’ai eu une sorte de révélation, j’ai rencontré des jeunes comédiens du théâtre National de Strasbourg qui étaient dans une effervescence de création incroyable, ils remettaient en question le théâtre, la façon dont il était alors présenté.

Du coup, ma vie professionnelle à l’opéra de Strasbourg m’a semblé tellement loin des préoccupations de la jeune fille de dix huit ans que j’étais !

Attisée par la rencontre avec ces jeunes comédiens je me suis dit qu’il y avait beaucoup de choses que je ne savais pas, que je m’étais spécialisée dans une discipline sans en avoir véritablement pris la mesure. J’ai décidé de me reformer, de me réformer, ou de me déformer, je ne sais pas bien, j’ai cherché une école. C’est cette année là que Béjart a ouvert l’école Mudra à Bruxelles, j’y ai été acceptée pour trois ans, c’est là que j’ai pris la mesure de ce qu’était la création, l’émancipation de l‘interprète, l’imaginaire, en plus de la technique. Ca m’a vraiment libérée, je suis entrée trois ans chez Béjart, j’avais envie de danser à cette époque là. Après je suis partie, j’ai commencé à travailler avec des amis ou seule, sur des petites créations. De fil en aiguille nous avons passé des prix de chorégraphies à Bagnolet, à Nyons, à Nice, qui nous ont stimulés. Nous avons entamé un processus qui n’a pas cessé jusqu’à aujourd’hui. Ensuite nous avons créé une petite compagnie, nous nous sommes installés à Créteil, nous sommes devenus Centre National, bref, les choses se sont construites.

J’ai toujours aimé la danse, qu’elle soit classique ou contemporaine, c’était pour moi une respiration, même petite.

Je vivais pour aller au cours de danse, c’était un bonheur pour moi, je n’ai ressenti la fermeture de cet enseignement que bien après, mais au moment où je le vivais c’était un ballon d’oxygène, par rapport à la scolarité, à la vie familiale. Je me sentais m’échapper. Mais c’est à Mudra que j’ai pris la mesure de la chance que j’avais eu d’être sur le terrain de l’art, de la danse, et de la liberté que ça me faisait vivre.


Le bonheur de danser, si nous faisons un grand pont jusqu’à maintenant, vous avez devant vous quarante œuvres, que représente aujourd’hui pour vous la danse ?


C’est une chose qui m’émeut beaucoup, qui me touche énormément, c’est très précieux, plus les années passent et plus j’y suis attachée. On dit parfois de mon travail que c’est de la non danse, les dernières années, peut-être qu’il y a une telle émotion de la danse, qui me prend très fort, et qui fait que je ne supporte plus de bouger. De gesticuler en fait ! Tout ce qui gesticule m’horripile! Du coup, c’est vrai que je suis dans la réduction des choses. Je suis dans quelque chose qui se dépouille de plus en plus, mais néanmoins je ne sais pas, peut-être que le prochain travail sera très dansé. Mais dansé d’une certaine façon, pas dans une espèce de « composition chorégraphique dans un espace infini », ou quelque chose de démonstratif où on voit que « ça danse bien ».

Je pense que la danse est toujours au cœur de l’homme, de l’être humain, et s’il n’y a pas ça quand on voit quelqu’un bouger, ne serait-ce qu’une main, ce n’est pas intéressant pour moi.





Etant danseuse vous avez rencontré le théâtre très tôt, n’avez-vous pas bouclé une boucle d’une certaine façon en créant des pièces très théâtralisées, cette étiquette qu’on vous donne de « non danse », vous y reconnaissez vous ?


Non en fait. Il y a toujours des espèces de mouvements comme ça, on met des noms sur les choses. Dans les années quatre-vingt nous appelions notre travail « Ballet théâtre ». A ce moment là il y avait le « Tanz theater » de Pina Bausch, quelque chose qui venait d’Allemagne en opposition avec la danse américaine qui était plus dans l’abstraction. Je n’aime pas ces étiquettes là. Il y a quatre ans j’ai fait une pièce sur la « Grosse Fugue » de Beethoven, ce n’est pas théâtral du tout, ce n’est que de la danse. Il n’y a rien d’autre que des corps en mouvement.

Par contre, d’avoir rencontré ces jeunes comédiens à Strasbourg, avoir été à Mudra où il y avait une pluridisciplinarité dans les ateliers, où on faisait du rythme, de la voix, du théâtre, du jeu, effectivement ça m’a marquée définitivement.

Quand j’allais voir des spectacles, depuis mes vingt ans en fait, je trouvais le théâtre plus bouleversant que la danse. A ce moment là le théâtre était en avant, il y avait quelque chose qui bougeait énormément.

Je me souviens de Bob Wilson, je me souviens de La MaMa de New-York, de beaucoup de choses que j’ai vues au théâtre, je n’avais pas ces équivalences dans le domaine chorégraphique. Aujourd’hui, depuis longtemps, la danse accueille les autres arts, elle a passé un cap qu’un certain théâtre n’a pas passé. Du coup ce n’est plus du tout une histoire de théâtre et de danse, ou de musique, ce sont des artistes qui travaillent avec des médiums qui sont la musique le théâtre ou la danse. C’est une façon de travailler ces choses là qui fait la différence, plutôt que de faire de la danse ou du théâtre, ou de la musique. Les impasses se retrouvent dans tous les arts, les avancées, les ouvertures se retrouvent aussi dans tous les arts, ça dépend des artistes.


N’avez-vous jamais été tentée de passer complètement au théâtre ?


Je ne l’ai pas fait comme ça directement, mais je viens de monter un texte de Beckett qui s’appelle « Cap au pire », je ne sais pas si c’est du théâtre, ce serait plutôt, comment dire, un travail de lumière. Ca se passe dans un théâtre, mais parce que ça fait appel au texte c’est plus théâtral que s’il n’y avait pas de texte. Ces dénominations sont un peu bizarres pour moi.




Justement, la danse est un discours qui se passe de mots, comment voyez vous la danse aujourd’hui, comme langage ?


Je ne sais que dire.


Est-ce un langage ?


Oui, c’est une façon de parler, le corps parle sans mots. C’est un langage, mais parfois les mots le disent mieux, parfois le corps sans les mots le dit mieux  De toute façon, quand il y a les mots il y a aussi du corps et quand il y a du corps, même sans les mots, ils y sont quand même. Il y a quelque chose que je n’arrive pas à intégrer de cette séparation là.


Du coup, quand je travaille, ça peut être dans le silence, ça se passe de mots, ça a besoin de ce silence là. Parfois les mots prennent comme ça, il n’y a pas besoin de rajouter de la danse, parfois ça peut-être un son qui vient à propos. Pour moi c’est plus : « comment agencer le corps présent et le langage parlé, les mots, les sons, le silence, l’immobilité, la lumière, le costume ? » « Comment tout ça se met-il en chimie, pour à un moment donné délivrer une émotion ? »





Pour écrire une pièce, de quoi partez vous ?


Je pars d’une multitude de choses qui se sont accumulées : de la vie, de lectures, de films, de choses que je vois, de gens que je côtoie, des expériences que je vis. Petit à petit quelque chose se dépose qui se ressemble de toutes ces expériences que je prends dans mon monde, qui finissent par me donner une piste de travail. Parfois, dans les livres, ça me le dit, ce que je cherche. Parfois, à travers la phrase d’un auteur, d’un philosophe, d’un roman ou d’une poésie, tout à coup quelque chose me touche dans un endroit qui fait écho à beaucoup d’autres choses que j’ai déjà ressenti dans le vivre. Ca me met sur des pistes de travail. Après, je ne sais pas bien ce que je peux faire de ça, je n’ai pas un projet qui se projette avec une ombre, une forme finale, j’essaie d’être très à l’écoute de ce qui m’émeut ou me trouble. En général j’essaie aussi de ne pas être trop proche de ça, je le laisse vivre d’un côté, d’un autre je pars plutôt de choses techniques, sans émotion, de jeux ou d’exercices de travail. Je travaille beaucoup sur le rythme, sur des tableaux polyrythmiques où je ne donne aucune indication, ni de jeu, ni d‘émotion, ni de mouvement. Je commence à travailler par l’extérieur, le superficiel, la technique, avant de rentrer dans quelque chose de plus profond qui met en jeu le sens ou les émotions. C’est comme des mécaniques, souvent c’est l’agencement, la construction de quelque chose qui fait le sens. C’est écrasant de penser au sens de ce qu’on fait. Je préfère le mettre de côté et le laisser exister, s’il existe.



Vous êtes repérée comme quelqu’un qui est dans une radicalité rigoureuse, qui tient un discours sur la danse, sur l’art. Quelle est la part de la révoltée là dedans, vous qui aviez seize ans en soixante huit ?


Elle est très forte. Je suis insatisfaite, oui. Pas une frustration, une insatisfaction, ce sont des manques qui font le désir. C’est le manque qui crée le désir. Je ne suis pas satisfaite du monde, il n’est pas juste, il n’est pas beau, il y a trop de souffrances sur terre, c’est très dur de savoir qu’on va mourir, mais en même temps c’est ce qui fait que la vie est précieuse, c’est à la fois très gai d’être vivant, de faire du moment présent quelque chose de vivant, de joyeux, c’est presque un devoir ! Je ne suis pas déprimée, les gens pensent que je vois le monde noir, pas du tout. Simplement je suis insatisfaite, j’essaie, à ma petite échelle, dans mon local à moi, dans mes journées, dans ce que je fais, avec ceux que je côtoie, de ne pas trop tricher, de savoir qu’on est pas là pour toujours, qu’on n’est pas propriétaire des choses. Nos relations sont là, elles ne seront plus là demain, on peut se bouffer le nez demain, la guerre existe, aussi entre toi et moi, pas seulement en Irak. J’essaye de travailler toutes ces choses, dans quelque chose qui est assez petit, mais là où je me sens à la mesure de ce que je peux faire. Pour me coucher et dormir en paix.



Ca pose la question de l’apport spécifique de l’art. Quelle est pour vous sa place, sa fonction ?


C’est ça qui m’a sauvée, qui m’a construite. Je le pense vraiment. Si je n’avais pas eu cette chance de pouvoir m’amuser comme ça avec d’autres, à créer des choses, en plus d’en vivre, ce qui est un luxe incroyable, j’aurais pété les plombs . En fait je ne sais pas ce que j’aurais fait, j’aurais pu être délinquante, je me serais peut-être droguée. Ca m’a apaisée, ça m’a construite, ça m’a fait réfléchir sur ma relation au monde, aux autres. Ca m’a aidée à me construire en tant que personne. Je me dis que si ça m’a aidé à me construire ça peut en aider d’autres, c’est pour ça que l’art à l’école est très important. Se retrouver devant son propre imaginaire. La pratique de l’art, ce n’est pas aller voir des spectacles, consommer des œuvres qu’on va voir dans des musées, tout le monde ne le fait pas mais beaucoup de gens le font qui ne sont pas plus intelligents que ceux qui ne le font pas. Qu’est-ce qui rend l’art intéressant ? C’est quand tout d’un coup on a à partir de soi même, à inventer quelque chose. Pratiquer l’art. Et puis, encore mieux, c’est quand on invente soi même et qu’on travaille en équipe. Travailler ensemble. Qu’est-ce que cet « en commun » qu’on est ensemble, comment exister chacun tout en construisant quelque chose ensemble ? Ces questions là se travaillent beaucoup au sein des équipes artistiques. Dans la construction et de l’individu, et du travail commun à accomplir ensemble, puisqu’on vit ensemble, on est bien obligés de trouver des accords. Sans que ce ne soit que des compromis : comment exister chacun avec notre singularité, au sein de quelque chose de commun. Toutes ces questions sont brassées quand on travaille l’art, dans ce que je fais. Je ne suis pas peintre, je ne travaille pas toute seule, encore que le peintre doit trouver quelqu’un qui l’expose.

On sait bien que dans ce qui est commun il y a toujours tendance à arrondir, du fait qu’on soit beaucoup. La tendance est de formaliser les choses, de faire des règles, des lois, et petit à petit cet enjeu commun nous amène à faire des choses dogmatiques, formalisées, qui finissent par simplifier les choses. L’artiste est aussi là pour amener le conflit. Sur des choses qui sont communes, qu’on définit ensemble parce qu’on est dans une société démocratique, mais à la fois je pense que l’artiste est là pour amener une dissension, poser des questions, interroger ce qui est mis en place, dire « Est-ce vraiment comme ça qu’on doit faire, pourquoi fait-on comme ça ? Ne pourrait-on pas faire autrement ? ». Questionner ce qui est fait, ça peut être un peu conflictuel, c’est dans le conflit que l’intelligence existe aussi. Sinon c’est un consensus mou.




Il semblerait que le public ait très mal reçu la pièce précédente, « Ha Ha », le risque n’existe-t-il pas d’être trop loin, ou pas compris ?


Oui, c’est vrai. Bien sûr. Ca pose question. C’est difficile, je ne crois pas vouloir être une artiste radicale, enfermée dans sa tour d’ivoire, avec des accusations du monde balancées là et débrouillez vous avec. Je ne me sens pas du tout dans ça, ce que je fais à Rieux c’est tout le contraire, j’essaie vraiment de travailler avec les gens, avec les enfants, avec les autres. Simplement, c’est dans le conflit, oui, je peux dire ça comme ça. Il y a à la fois énormément de respect et d’amour pour les gens qui viennent nous voir et les autres, et à la fois quelque chose de très énervant dans cette relation. Je m’interroge toujours quand je fais un travail. Comment faire, sans faire de concessions, sans aller dans le sens du poil de ce qu’on voudrait que je fasse, ou comment plaire à ceux qui ont vu Cendrillon et qui voudraient que je refasse des Cendrillons et des Blanche Neige, comment pourrais-je rester dans ce qui me semble urgent, car il y a une urgence dans l’art. Je rate un peu mon coup si on dit « on ne comprend rien à ce qu’elle fait » ou « là c’est trop agressif ». Si on me met de côté je coupe le dialogue. C’est dommage, je n’ai pas envie de ça, je m’inquiète un peu de ma façon de travailler en ce moment, oui ! Mais je ne sais pas faire autrement…



Vous n’avez pas spécialement vocation à provoquer…


Pas du tout. Je ne le fais pas exprès. Ca me pose vraiment beaucoup de questions mais j’ai une colère. Comment toujours rester en relation avec les gens ? Il y a une colère dans la dernière pièce « Ah Ah ! ».


Il y a eu une réaction du public sur « Umwelt » très très dure, je ne dis pas que c’est tout le public qui réagit comme ça, mais je l’ai constaté aussi à d’autres représentations qui ne sont pas les miennes, avec ce qui s’est passé à l’avant dernier festival d’Avignon. Il se passe quelque chose dans le public qui me semble très grave, lié à la société du loisir, du divertissement et de la consommation : on va au théâtre comme on va au supermarché. De plus en plus on achète ses places pour voir quelque chose qu’on a envie de voir, on n’y va plus avec une curiosité ou un vide qui permettrait d’être surpris, on veut voir quelque chose qu’on connaît déjà. Au lieu d’attendre de l’étrangeté, il y a plein de choses qui au début ne font rien, qui troublent sans qu’on sache vraiment ce que ça fait, il faut laisser faire le temps, parler de ce que ça fait. Les gens veulent être tout de suite séduit. Je trouve grave cette façon d’aller au théâtre, les gens du théâtre m’embêtent plus que ceux qui n’y vont pas. Ceux qui n’y vont pas sont encore plus francs avec ce qu’ils voient. Par ailleurs ce même public va applaudir à des spectacles qui ne remettent plus rien en question, qui sont des rengaines conformistes. Il y a quelque chose là d’éprouvant.

Du coup, devant cette réaction, c’est vrai que je sens que j’ai une relation avec le public, je travaille avec lui en fait. Et il travaille avec moi, il me renvoie quelque chose, je lui renvoie quelque chose, c’est comme un dialogue, parfois les dialogues sont agréables, on trouve des rebonds de l’un à l’autre, d’autres fois un conflit se crée, on ne se comprend pas et quelqu’un veut quelque chose qu’on ne veut pas. Je suis dans ce dialogue avec le public. C’est ce que je ressens en tout cas. En même temps je ne dis pas que je n’en veut plus, je continue à travailler, je ne me dis pas « Je suis une artiste incomprise » ou « Ca ne me satisfait pas du tout ». Donc je dois recommencer à travailler !


Vous avez atteint en une seule pièce un succès mondial avec « May Be », cela n’a-t-il pas été très difficile de continuer après ?


Non, pas du tout, ça n’a pas été un succès immédiat, ça s’est établi au fur et à mesure des années, ça a pris quatre cinq ans avant que ça ait l’écho que ça a aujourd’hui, et ça ne fait qu’augmenter. Quand on l’a donné dernièrement au théâtre de la ville j’ai vraiment ressenti le respect profond des gens devant cette pièce, ça fait vingt cinq ans qu’elle a été créée. C’aurait été dangereux si ça avait été un succès immédiat, entre temps il y a eu Cendrillon, qui a été un succès, mais différent, du coup j’ai continué à travailler.

« May Be » on l’a laissé tomber, on l’a repris, on l’a laissé, on l’a repris, aujourd’hui elle a pris cette « aura » qui m’étonne, en fait.



Pourriez vous imaginer de faire autre chose que chorégraphier ?


Sûrement. Que continuer à travailler dans l’art, non. Je pourrais faire quelque chose chez moi, avec mes mains, des objets, quelque chose de plastique, des petits films, de la musique, ou je continuerais à travailler avec ça, peut-être pas sur le plateau, mais en tout cas je ne me vois pas faire autre chose.


Une dernière question, quels sont vos projets ?


J’ai un magnifique centre chorégraphique National qu’on nous a construit à Rieux la Pape depuis un an, donc faire vivre ce lieu, en faire un lieu chaleureux pour les artistes, pour le public, qui donne des opportunités de rencontres et de questionnement, c’est déjà beaucoup de travail, c’est très passionnant, et puis je vais préparer un nouveau travail avec Denis Mariotte l’année prochaine, et ça suffit !


Maguy Marin merci.


Propos recueillis par Jean Barak, photos Christiane Robin Jean Barak

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